Bourse Jean-Marc Lhoste 2023
Les lauréats de la bourse Jean-Marc Lhoste 2023, pour une participation au congrès EBSA 2023 à Stockholm, en Suède, sont :
– Marion Mathelé-Guinlet

Marion Mathelié-Guinlet a obtenu son diplôme d’ingénieur pluridisciplinaire à Centrale Lyon (France) et son master de recherche en astrophysique à l’Université de Manchester (Royaume-Uni) en 2014, ainsi qu’un doctorat en nanosciences à l’Université de Bordeaux (France) en 2017. Combinant connaissances théoriques et approches expérimentales, elle a développé une forte expertise en (bio-)physique et physico-chimie des interfaces. Au cours de sa thèse, elle a exploité différentes techniques biophysiques pour caractériser les interactions entre bactéries et nanoparticules sur des cellules vivantes ou des systèmes membranaires modèles. De 2018 à 2021, elle a rejoint le groupe d’Yves Dufrêne (LIBST, UCLouvain, Belgique) en tant que postdoctorante, où elle a maîtrisé des expériences de microscopie à force atomique (imagerie & spectroscopie de force) pour comprendre les propriétés nanomécaniques des bactéries et leurs propriétés d’adhésion médiées par des protéines de surface spécifiques, à l’échelle de la cellule unique et de la molécule unique, dans le contexte des infections bactériennes. Elle a ensuite postulé avec succès pour deux bourses postdoctorales individuelles (Fondation pour la Recherche Médicale, FRM, en 2021 & Marie Curie, MSCA, en 2022) pour retourner en France, à l’Institut de Chimie et de Biologie des Membranes et des Nano-objets (CBMN, UMR 5248), pour développer ses propres recherches, liées à certaines toxines, capables de s’auto-assembler en fibrilles amyloïdes, et sécrétées par des bactéries pour promouvoir divers effets délétères chez l’hôte (de la cytotoxicité à l’inflammation). En 2022, elle a été recrutée comme chercheur au CNRS, dans le groupe « AFM developments for biological applications » au CBMN où elle cherche à comprendre les mécanismes d’interaction entre les amyloïdes fonctionnels de S. aureus et les membranes eucaryotes et procaryotes. En combinant des outils biophysiques multimodaux et multi-échelles, et en collaboration avec des experts en biologie, sa recherche se concentre sur la compréhension moléculaire et physique de certains des divers mécanismes moléculaires développés par les bactéries pour améliorer leur virulence (par exemple, les adhésines, les pili, les toxines … conduisant à l’adhésion, à la cytotoxicité ou à la stimulation immunitaire). Ces connaissances pourraient ouvrir la voie à la conception de thérapeutiques alternatives, telles que des inhibiteurs d’activités bactériennes ciblées, suscitant moins de résistance que les antibiotiques traditionnels.
– Eider Nunez

Eider Nuñez est postdoctorant dans le groupe LAI de Aix Marseille Université. Elle étudie actuellement la synthèse et le repliement cotranslationnel des protéines en temps réel et dans des conditions physiologiques à l’aide du microscope à force atomique à grande vitesse (HS-AFM). Il a fait sa thèse de doctorat à l’Instituto Biofisika (Espagne) où il a analysé l’effet du calcium sur la dynamique et la stabilité des canaux ioniques Kv7. Elle a obtenu une licence en biologie à l’université du Pays basque (Spain) et un master en biomédecine à l’université de Cantabrie (Spain). Elle a réalisé sa thèse de master à l’Äbo Akademi (Finlande) en 2015.